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Bourse: Les grands comptes accélèrent leur désendettement

18 oct. 2018 L'Economiste

Les résultats mitigés des sociétés cotées au 1er semestre ont détérioré une confiance déjà bien fébrile des investisseurs. Mais il y a quelques indicateurs encourageants dans les bilans des entreprises non financières. Leur endettement net a reculé de 7% à fin juin 2018 à 57 milliards de DH, selon CDG Capital Research. La poursuite de l'assainissement dans l'immobilier a fortement contribué au recul de la dette.

Celle-ci a baissé de 2 milliards de DH dans le BTP et l’immobilier par rapport au premier semestre 2017. Le reflux est plus fort dans les services puisque la dette est passée de 19 à 16 milliards de DH. A eux trois, Alliances, Taqa Morocco et Ciments du Maroc ont réduit leur dette de 5 milliards de DH.

Le stock a en revanche augmenté dans les télécoms (+1 milliard de DH à 17 milliards) et l'industrie (+2 milliards de DH à 6 milliards). Hors Alliances, Taqa Morocco et Ciments du Maroc, l'endettement net du marché s'est alourdi de 1,6%.

Le taux d'endettement (dettes/fonds propres) moyen des sociétés non financières a baissé de 6 points à 57,4% à fin juin. Cette vision d'ensemble masque des situations variées selon les secteurs.

Le gearing est par exemple au-dessus de 100% dans les biens d'équipement et les services aux collectivités. Mais il n'y a pas de règles figées dans le marbre. Le seuil de tolérance dépend du cycle de vie de l'entreprise et des spécificités du secteur dans lequel elle opère, relèvent les analystes. Un taux d'endettement autour de 100% est admissible pour une entreprise en phase d'investissement ou qui dégage beaucoup de cash flow. 

La tendance du taux d'endettement du marché est à la baisse sur les dernières années. Au-delà de la restructuration dans l'immobilier, l'évolution des bénéfices du marché ces deux derniers exercices explique pour une partie la baisse du gearing des sociétés cotées.

La baisse de leur endettement illustre aussi l'atonie de la conjoncture et le manque de visibilité, ce qui pèse sur leurs investissements. Hors Maroc Telecom, les investissements des autres sociétés non financières avaient baissé de 9% en 2017 et la conjoncture ne s'est pas beaucoup améliorée depuis.

 

 

 

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