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Compensation: La charge décroche de 12%

13 août 2020 L'Economiste

La Compensation continue de baisser. Sur le premier semestre, le montant pour le soutien du gaz butane s'est élevé à près 4,7 milliards de DH au lieu de 5,3 milliards à la même période de 2019. Et le paiement des encours des dossiers de subvention du gaz butane et du sucre (arrêté à fin juillet 2020), a porté sur 4,4 milliards de DH.

Excepté le mois de mars qui a enregistré une forte consommation du sucre, les autres périodes ont été marquées par une stagnation à un niveau en dessous de 280.000 tonnes
Le montant se décline en 3,4 milliards de DH pour le gaz butane et 1 milliard pour le sucre. A la même période de 2019, la Caisse a dû débourser plus de 5,4 milliards de DH, soit 1 milliard de plus value sur les six premiers mois. Ce montant se répartissait entre 3,6 milliards de DH pour le gaz butane et 1,8 milliard pour la consommation du sucre.
A fin juin dernier, la subvention a décroché de 12% pour le gaz butane à près de 4,7 milliards de DH. Ceci, bien que le volume de la consommation ait augmenté de 7% à 1,381 million de tonnes.
Selon la Caisse de compensation, «le recul s'explique essentiellement par la baisse des cours du butane à l'international».Plus précisément durant le 2e trimestre par rapport à la même période de 2019. Ces cours ayant en effet plongé de plus de moitié en moyenne.
La plus forte baisse, 68% a été enregistrée en mai dernier, alors que les mois d'avril et de juin s'étaient soldés par une chute des cours de 45%.
Depuis le creux du mois de mai, les cours du gaz butane avaient amorcé une tendance haussière
De son côté, la charge de compensation du sucre, aussi bien en volume qu'en valeur s'est inscrite en repli de 6% sur les six premiers mois de l'année. Elle s'est établie à 1,64 milliard de DH contre 1,73 milliard à la même période de 2019.
Le soutien des prix du sucre a profité uniquement à la production locale. Avec la tendance baissière des cours qui se poursuit depuis quelques années, la Caisse de compensation réalise plutôt une plus value au titre des équivalents tarifaires. C'est la différence entre le prix de référence fixé 5.500 DH/tonne et la moyenne des cours mondiaux.
Or ces derniers se situent à moins de 3.000 DH/tonne. Ce niveau des cours a même incité l'opérateur national à développer ses importations du sucre brut qu'il raffine et réexporte. D'autant plus que la conjoncture du marché pétrolier reste toujours favorable.
Mais la tendance devrait s'inverser sur les mois à venir, anticipe la Caisse.
Rebond des cours
Le mois de juillet dernier a été marqué par un rebond des prix du gaz butane. (Voir infographie ci-contre). Ces prix ont repris leur tendance haussière après un rebond spectaculaire depuis le creux du printemps dernier. Ceci, dans un contexte toujours marqué par la recrudescence de la pandémie. A fin juillet, le produit énergétique était coté à 378 dollars la tonne, enregistrant ainsi une hausse de 9% par rapport au mois de juin 2020, et un bond de 42% en comparaison avec le même mois de l'année 2019. Néanmoins, la moyenne des cours du gaz butane sur les sept premiers mois s'inscrit en baisse de 14% par rapport à la même période de l'année 2019.
En parallèle, le cours mondial du sucre brut semble, lui aussi, avoir trouvé un nouvel équilibre. A fin juillet, la moyenne mensuelle s'établissait à 285 dollars/tonne soit la même cotation que celle relevée un mois auparavant. Elle marque toutefois une légère hausse de 3% par rapport au même mois de 2019. Néanmoins, la moyenne des cours du sucre brut sur les sept premiers mois de 2020 s'inscrit en baisse de 1% comparée à la même période de l'année 2019.
A.G

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