Partager

Etude TPE: Interview Amine Diouri - L'Economiste

3 févr. 2015 Inforisk

Au-delà de la conjoncture, la faible structuration des entreprises accroît le risque de dépôt de bilan, relève Amine Diouri, responsable Etude PME – Observatoire Inforisk de l’Entreprise.

- L’Economiste: Les difficultés des TPE tiennent-elles uniquement à la conjoncture?
- Amine Diouri: Bien qu’elles subissent de plein fouet la dégradation de la situation économique – les TPE réalisent 96% de leur chiffre d’affaires sur le marché domestique – la faible structuration de ces entreprises est un accélérateur de difficultés. Cela explique en partie leurs problèmes à se financer auprès des banques. Elles ont du coup une marge de manœuvre réduite pour accroître leur business.
- Quel est le profil type de la toute petite entreprise?
- De manière générale, la TPE est localisée à Casablanca et opère dans le commerce. Sa situation financière est précaire. Elle est confrontée à une baisse importante de son chiffre d’affaires, ce qui affecte sa rentabilité. Quand elle parvient à vendre, elle doit consentir des délais clients très longs (presque 9 mois) qui l’asphyxient. Par ailleurs, les petits patrons ont difficilement accès au crédit bancaire et se reposent principalement sur les fonds propres et le crédit interentreprise pour financer leur activité.
- Les salaires absorbent 27% des revenus. La charge n’est-elle pas trop lourde? 
- Il est vrai que les charges de personnel sont relativement lourdes à porter pour les TPE. Cela dit, plus elle va croître, plus ce poste pèsera moins dans les dépenses. La masse salariale représente 17% du chiffre d’affaires dans les PME. Cette proportion descend à 11% dans les grandes entreprises. Maintenant au regard de la conjoncture, il serait peut-être pertinent de mieux surveiller ce poste.
Donner un avis

Vous devez être connecté pour publier un avis.
Connectez-vous en cliquant ici ou avec votre compte de réseau social