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La croissance économique devrait s’établir à 2,2% en 2019

3 avr. 2020 Libération

En attendant d’en savoir plus sur les effets que l’épidémie du nouveau coronavirus (Covid-19) pourrait causer sur l’économie marocaine, les chiffres publiés par le Haut-commissariat au plan (HCP) montrent que l’année 2019 s’est terminée sur une note peu enthousiaste d’un point de vue économique.

En effet, « la croissance de l’économie nationale a baissé à 2,1% au quatrième trimestre 2019 après avoir été de 2,8% le même trimestre de l’année précédente », a récemment relevé l’institution publique.

Dans une note d’information sur la situation économique nationale au titre du quatrième trimestre 2019, le Haut-commissariat a attribué ce recul, en particulier, à la baisse de la valeur ajoutée du secteur agricole à (-5,2%) et à la faible croissance de celle des activités non agricoles de 3%.

Ainsi qu’il l’explique de même source, « cette croissance a été tirée par la consommation finale et les exportations des biens et services dans le contexte d’une baisse d’inflation et du besoin de financement de l’économie nationale en amélioration ».

A cette allure, et en attendant l’arrêté des comptes annuels provisoires en juin prochain, le HCP a estimé que « l’année 2019 devrait se terminer avec une croissance de l’ordre de 2,2% ». C’est un niveau inférieur de 0,1 point par rapport à la prévision faite par le Haut-commissariat au début de l’année en cours.

En détail, il ressort que des données recueillies que « la valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, a enregistré une baisse de 5,1% en volume au cours du quatrième trimestre de l’année 2019, au lieu d’une hausse de 2,1% réalisée durant la même période en 2018 », a fait savoir l’institution.

Ce recul, le Haut-commissariat l’a attribué aussi bien à la baisse de l’activité de l’agriculture de 5,2% au lieu d’une hausse de 3,5% une année auparavant, qu’au recul de celle de la pêche de 3,6% au lieu d’une baisse de 14,3%.

En ralentissement, on retient aussi que le taux d’accroissement de la valeur ajoutée du secteur secondaire, en volume, est passé de 3% le même trimestre de l’année précédente à 2,8%.

A en croire le HCP, cette variation est consécutive d’une part à l’amélioration des valeurs ajoutées de l’industrie d’extraction de 3,2% au lieu de 0,4% ; du bâtiment et travaux publics (1,8% au lieu d’une baisse 0,8%) ; et de l’autre au ralentissement du rythme d’accroissement de celles de l’électricité et eau (5% au lieu de 6%) ainsi que des industries de transformation (2,7% au lieu de 4,2%).

En hausse de 3,3%, au lieu de 2,5% le même trimestre de l’année 2018, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a, de son côté, été marquée par une amélioration de plusieurs activités. En l’occurrence, celles liées aux services rendus par l’administration publique générale et la sécurité sociale (4,8% au lieu de 2,4%); au commerce (2,8% au lieu de 2%); au transport (2,7% au lieu de 1,8%); aux services financiers et assurances (2,7 % au lieu de 1,6%) ainsi qu’à celles des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale (2,1% au lieu d’une stagnation).

Comme l’a précisé le Haut-commissariat dans sa note, cette évolution s’est faite en dépit du ralentissement de la croissance des activités des hôtels et restaurants (3,7% au lieu de 5,8%) ; des services rendus aux ménages et aux entreprises (3,6% au lieu de 4,4%) ainsi que des postes et télécommunications (1,9% au lieu de 2,1%).

En fin de compte, le HCP a estimé que la valeur ajoutée des activités non agricoles a finalement connu une hausse de 3% au lieu de 2,5% le quatrième trimestre de l’année 2018.
Soulignons qu’aux prix courants, il apparaît que « le PIB a connu une augmentation de 2,4% au lieu de 3,9% une année auparavant, dégageant ainsi une augmentation du niveau général des prix de 0,3% au lieu de 1,1% », a conclu le Haut-commissariat.

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