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Les femmes plus douées pour booster la croissance?

8 mai 2015 Inforisk

Les entreprises dirigées par les femmes marchent aussi bien, voire mieux que celles pilotées par les hommes, révèle Inforisk. Leur chiffre d’affaires progresse plus vite. En revanche, elles font moins bien que les hommes en termes de profitabilité. L’une des explications est que les patronnes chouchoutent mieux leurs salariés

Voilà qui pourrait briser quelques clichés! Les entreprises dirigées par des femmes sont aussi performantes que celles pilotées par leurs homologues masculins. Elles ont amélioré de 17% en moyenne le chiffre d’affaires de leur société en 2013 contre 4% pour les hommes, révèle une étude d’Inforisk.Sur la période 2011-2013, les revenus des sociétés tenues par les femmes ont progressé 10 fois plus que chez les hommes. L’échantillon est composé de 3.150 entreprises. Les indicateurs de résultat analysés dans le sondage concernent l’exercice 2013. La moitié est située à Casablanca et région et 57% opèrent dans le commerce et l’immobilier.Les femmes semblent plus douées pour faire grandir leurs entreprises. En revanche, les sociétés dirigées par les hommes sont plus profitables. Elles affichaient une marge nette de 5% en moyenne en 2013 contre 3,6% pour les femmes. Les patronnes sont un peu plus généreuses avec leurs collaborateurs, ce qui pourrait expliquer en partie cet écart. «Rapportée au chiffre d’affaires, la masse salariale dans les entreprises dirigées par des femmes est 5,7 points au-dessus du niveau observé dans les sociétés gérées par des hommes», constate Amine Diouri, responsable des Etudes PME – Observatoire Inforisk de l’entreprise.Si le sexe du dirigeant n’est pas le facteur déterminant de la performance d’une entreprise, les femmes montrent bien qu’elles peuvent rivaliser avec les hommes à des postes de décision. Il faudra cependant encore beaucoup d’effort pour faire évoluer les mentalités. Les femmes chefs d’entreprises sont quasi absentes de la Bourse par exemple. Exceptée Miriem Bensalah Chaqroun, patronne d’Oulmès et également présidente de la CGEM, peu de femmes occupent un rang aussi élevé dans l’organigramme des entreprises cotées.Quand elles n’ont pas les rênes de leurs propres entreprises, elles éprouvent beaucoup de difficulté à accéder aux postes de décision. Non pas parce qu’elles ne sont pas compétentes, mais comme le dit l’adage «les clichés ont la dent dure».Le plafond de verre est aussi puissant dans le public que dans le privé. «Sur 300 nominations aux hautes fonctions en 2013, seulement 38 femmes ont été choisies et une sur dix accède à un poste de responsabilité dans le privé», conclut le CESE dans un rapport sur l’égalité entre les hommes et les femmes.

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