A fin février 2020, le crédit bancaire a augmenté de 4,2% en glissement annuel pour atteindre un cours de 895 milliards de DH, d’après les dernières statistiques monétaires de Bank Al-Maghrib.
Cette performance est tirée par les financements aux ménages et aux entreprises qui se sont accélérés. Les crédits au secteur privé non financier, dans son ensemble, ont augmenté 5,2%, à 708MDH.
D’une part, les prêts aux entreprises affichent une progression de 5,8%, à fin février à 361 milliards de DH.
Cette progression est due essentiellement aux prêts à l’équipement qui ont progressé de 6%, à 183 milliards DH. Egalement, les crédits de trésorerie des entreprises qui ont augmenté de 5%, à 184 milliards de DH.
D’autre part, pour les ménages, les prêts ont augmenté de 4,5% pour s’établir à 347 milliards de DH.
On note une progression des prêts à l’habitat de 4,2% et des crédits à la consommation de 4,1%, respectivement à 216 et 56 milliards de DH.
Les crédits à caractère financier ont, eux, reculé de 0,1% à 114 milliards de DH (crédits accordés aux sociétés de financement, banques offshore, OPCVM, compagnies d’assurance..).
Cela dit, les impayés bancaires augmentent plus vite que le crédit global : 6,9%, à 71 milliards de DH.
Les créances en souffrance des entreprises ont timidement progressé de 3% à 40 milliards de DH alors que celles des ménages ont fortement augmenté de 13,7%, à 29 MMDH.
Les dépôts évoluent faiblement
A fin février 2020, les dépôts bancaires n’ont progressé que de 2,2%, à 930 milliards de DH, soit une évolution moins forte que celle des crédits.
En face, le cash en circulation augmente fortement de 8,1%, à 253 milliards de DH.
Avec la crise du Coronavirus qui a éclaté au cours du mois de mars et qui s'aggrave actuellement, les prochaines statistiques de Bank Al-Maghrib devraient varier sensiblement, avec probablement des sorties de cash encore plus massives et une accélération des impayés bancaires.