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Contrôle des marchés: La traque des fraudeurs se durcit

30 mars 2020 L'Economiste

Les périodes de crise sont sou­vent marquées par des hausses des prix des produits de consommation à cause des pratiques de spéculation. Lors de l’annonce de l’état d’urgence sanitaire, le gouvernement avait rassuré quant à l’approvisionnement du marché et la lutte contre les pratiques malsaines.

Aujourd’hui, le premier bilan de la Commission interministérielle de suivi des prix et de la qualité des produits sur le marché fait état d’un approvisionne­ment normal. Cela concerne «tous les produits de base», selon cette instance, qui s’est réunie jeudi dernier à Rabat. En termes de prix, cette Commission a pointé une stabilité durant la semaine dernière. «Les prix des légumes, par exemple, ont enregistré des baisses entre 5 et 15% par rapport à la semaine précédente», est-il indiqué.

Le dispositif de suivi des mar­chés se base également sur l’action des comités mixtes au niveau local et provin­cial. Entre le 1er et le 25 mars dernier, ces comités ont effectué 24.205 contrôles. Ils ont concerné les commerces de gros et de détail, ainsi que les dépôts de stoc­kage. Plusieurs commerçants ont été sanctionnés, notamment suite à une série d’infractions constatées. 596 d’entre elles ont concerné des irrégularités en matière de prix et de qualité des produits.

Dans les détails, ces comités ont identifié 390 in­fractions relatives à l’absence d’affichage des prix, 122 cas de vente sans facture et 33 cas de hausse illégale des prix de pro­duits réglementés. Les normes d’hygiène n’ont pas été respectées par 40 commer­çants. Cela s’est accompagné de la saisie de 41 tonnes de produits avariés stockés ou mis à la vente. S’y ajoutent une dizaine d’autres infractions diverses pointées par les comités de contrôle.

La Commission interministérielle de suivi du marché a promis de durcir la traque des fraudeurs, notamment pour couper la route aux pratiques de spécu­lation. Des réunions régulières seront tenues dans les prochaines semaines pour faire le suivi de l’évolution de la situation du marché. Ceci est d’autant plus impor­tant à moins d’un mois du Ramadan, qui connaît une hausse considérable du niveau de consommation des ménages.

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