Les périodes de crise sont souvent marquées par des hausses des prix des produits de consommation à cause des pratiques de spéculation. Lors de l’annonce de l’état d’urgence sanitaire, le gouvernement avait rassuré quant à l’approvisionnement du marché et la lutte contre les pratiques malsaines.
Aujourd’hui, le premier bilan de la Commission interministérielle de suivi des prix et de la qualité des produits sur le marché fait état d’un approvisionnement normal. Cela concerne «tous les produits de base», selon cette instance, qui s’est réunie jeudi dernier à Rabat. En termes de prix, cette Commission a pointé une stabilité durant la semaine dernière. «Les prix des légumes, par exemple, ont enregistré des baisses entre 5 et 15% par rapport à la semaine précédente», est-il indiqué.
Le dispositif de suivi des marchés se base également sur l’action des comités mixtes au niveau local et provincial. Entre le 1er et le 25 mars dernier, ces comités ont effectué 24.205 contrôles. Ils ont concerné les commerces de gros et de détail, ainsi que les dépôts de stockage. Plusieurs commerçants ont été sanctionnés, notamment suite à une série d’infractions constatées. 596 d’entre elles ont concerné des irrégularités en matière de prix et de qualité des produits.
Dans les détails, ces comités ont identifié 390 infractions relatives à l’absence d’affichage des prix, 122 cas de vente sans facture et 33 cas de hausse illégale des prix de produits réglementés. Les normes d’hygiène n’ont pas été respectées par 40 commerçants. Cela s’est accompagné de la saisie de 41 tonnes de produits avariés stockés ou mis à la vente. S’y ajoutent une dizaine d’autres infractions diverses pointées par les comités de contrôle.
La Commission interministérielle de suivi du marché a promis de durcir la traque des fraudeurs, notamment pour couper la route aux pratiques de spéculation. Des réunions régulières seront tenues dans les prochaines semaines pour faire le suivi de l’évolution de la situation du marché. Ceci est d’autant plus important à moins d’un mois du Ramadan, qui connaît une hausse considérable du niveau de consommation des ménages.