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Trafic portuaire: Les flux toujours orientés à la hausse

21 mai 2020 L'Economiste

Pas d’impact de la crise sanitaire sur le trafic maritime. Les flux demeurent soutenus aussi bien à l’import qu’à l’export. Surtout pour ce qui est des produits stratégiques, alimentation, énergie et phosphates et dérivés.

La toute récente note de synthèse publiée par l’Agence nationale des ports (ANP), relève ainsi que le trafic transitant par les ports qu’elle gère s’est chiffré à 31,3 millions de tonnes à fin avril dernier. Un volume en hausse de près de 10% par rapport à la même période de 2019. 

Au titre du seul mois d’avril, les flux traités ont porté sur 7,8 millions de tonnes, en hausse de 4,9% par rapport au même mois de l’année écoulée. Par nature de flux, le trafic est dû à la hausse de 6,3% des importations à 19,4 millions de tonnes, alors que les exportations ont bondi de 8,4% à 10,8 millions de tonnes. Parallèlement le cabotage portant, pour l’essentiel sur les produits énergétiques, a marqué une légère hausse de 1,6% à 1 million de tonnes.

La répartition du trafic par ports fait ressortir la prédominance de 3 enceintes: Casablanca, Mohammedia et Jorf Lasfar. A eux seuls, ces ports  ont assuré le transit de 24,8 millions de tonnes, soit plus de 80% du trafic.

Représentant 33,7% du trafic global, le port de Casablanca a traité  plus de 10 millions de tonnes sur les 4 premiers mois. Un volume en hausse de 6% par rapport à la même période de 2019. La progression est surtout tirée par le bond  des importations des céréales (23,5%), des aliments de bétails (32,3%) et le trafic conteneurisé (3,9%).

Par contre, les principales variations à la baisse ont concerné les produits sidérurgiques (5,4%) et les exportations du sel. De son côté, le port de Jorf confirme sa pole position avec une part de 41% du trafic global. Sur les 4 premiers mois, il a traité 12,7 millions de tonnes. Un volume en forte hausse de 13%. La performance résulte principalement de l’export des engrais (+60,2%) et des importations des céréales (+52,5%) et de l’ammoniac (+30,1%).

L’activité du port de Mohammedia a, en revanche, accusé une baisse de 7,8% à 1,6 million de tonnes, pénalisée par le recul du trafic du gasoil (-17%). Ce produit énergétique transite de plus en plus par Tanger-Med pour atteindre les autres ports via le cabotage.

De même, les ports de Nador, Safi et Laâyoune ont accusé des baisses de leur trafic variant entre 3 et 15%. En revanche, le port d’Agadir maintient son activité à la hausse. Surtout depuis l’ouverture de nouvelles lignes maritimes pour l’exportation de produits agricoles. A fin avril dernier, pas moins de 2,2 millions de tonnes de marchandises y ont été traitées. Un volume en hausse de 9% par rapport à la même période de 2019.

L’activité du transport international routier reste également sur un trend haussier. Au terme des 4 premiers mois, le trafic TIR a porté sur 5.887 unités, en forte hausse de 17% par rapport à fin avril 2019. Le port de Nador a assuré, à lui seul, 5.848 unités, représentant 99,3% du trafic global. Il en est de même de l’activité des conteneurs qui affiche une certaine résilience par rapport au contexte de crise. Les ports relevant de l’ANP ayant traité plus de 450.000 boîtes à fin avril dernier, soit l’équivalent de 4,4 millions de tonnes.

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