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Crédits bancaires: Plus de 376 milliards de dirhams accordés aux ménages

15 août 2022 Aujourdhui le Maroc

Ils affichent une accélération de 3,6% à fin juin

Les crédits accordés aux ménages affichent une nette accélération au premier semestre 2022.

Bank Al-Maghrib note dans son dernier bulletin statistique une hausse de 3,6% contre 3,3% auparavant.

L’encours s’établit dans ce sens autour de 376,28 milliards de dirhams (MMDH), en consolidation de 12,9 MMDH. 

Chose qui confirme l’évolution soutenue de l’endettement des ménages et ce après une baisse observée en 2020. 

En 2021, la dette globale des ménages a atteint les 386 MMDH dont 13,3 MMDH provenant du financement participatif. Cet encours s’inscrit en hausse de 4,8% contre 2,7% en 2020.

Un taux qui se rapproche du niveau de progression moyen observé sur la période 2013-2019 (4,9%).

Se référant aux données de Bank Al-Maghrib dans son dernier rapport sur la stabilité financière, le crédit à l’habitat représente 65% de la dette des ménages en 2021. 

L’encours des prêts immobiliers a atteint au premier semestre 2022 les 297,46 MMDH, en hausse de 2,1%, soit un encours additionnel de 6,21 MMDH comparé aux six premiers mois de l’année 2021. 

Les crédits à l’habitat affichent un encours de 236,41 MMDH à fin juin 2021, en progression de 2,5%, soit 5,72 MMDH de plus par rapport à une année auparavant. 

Pour ce qui est du financement participatif, il ressort au titre des six premiers mois 2022 autour de 17,43 MMDH, en amélioration de 3,39 MMDH, soit une variation de 24,1% comparé aux six premiers mois de l’année 2021.

Il est à rappeler que 92% de l’encours global des crédits à l’habitat distribués en 2021 a été à un taux d’intérêt fixe. 

Bank Al-Maghrib avait souligné dans son rapport que la durée d’échéance de ce type de crédit s’est allongée de plus en plus au cours des dernières années dont 50% des prêts avec une durée supérieure ou égale à 20 ans, chose qui augmente la capacité d’endettement des bénéficiaires. 

Les crédits à la consommation sont le deuxième motif d’endettement des ménages. Ces prêts ont représenté 35% de la dette globale des ménages en 2021. 

Pour le premier semestre 2022, l’encours des crédits à la consommation a atteint à fin juin les 57,19 MMDH, en hausse de 3,2%. En valeur, cette progression réfère à un encours additionnel de 1,75 MMDH.

Il est à rappeler que l’encours des crédits à la consommation a repris son élan en 2021 et ce après une rétraction de 0,7% observée en 2020 suite au repli de la demande et de la détérioration des conditions financières des ménages du fait de la crise sanitaire. 

Les crédits à la consommation ont ainsi progressé de 5,3% en 2021 pour atteindre les 136 MMDH dont 54% sont accordés par les banques. 

Selon l’enquête annuelle de Bank Al-Maghrib sur les crédits aux ménages, les prêts personnels représentent 70% des crédits accordés. 

Le crédit automobile arrive en deuxième position avec une part de 14% contre 11% pour les crédits à l’équipement domestique et 4% pour les cartes. 

S’agissant de la durée de remboursement, Bank Al-Maghrib note une rallonge durant les dernières années. 

Ainsi, les crédits accordés pour une durée dépassant 5 ans représentent 78% en 2021, contre 74% en 2020 et 71% en 2019.

Notons que la dette globale des ménages a capté en 2021 plus d’un tiers du portefeuille des banques et sociétés de financement. 

L’endettement des résidents s’est ainsi élevé à 366 MMDH, en hausse de 4,7% contre 3,2% en 2020.

Rapporté au PIB, il a reculé de 30% à 28%. Représentant 28,9% de leurs transferts, l’endettement des Marocains résidant à l’étranger s’est établi à 20 MMDH, en hausse de 6,7% et ce après le repli de 5,1% en 2020. 

Sous un autre angle, l’encours des prêts en souffrance des ménages a progressé de 9,4% en 2021 contre 20,9% une année auparavant, atteignant à cet égard les 38,9 milliards DH. 

Le taux du défaut s’est ainsi établi à 10,1% contre 9,6% une année auparavant et une moyenne de 7,6% sur la période 2015-2019. 

Les créances en souffrance des résidents ont cumulé 37,1 MMDH, avec une progression de 10,2% contre 20,8% en 2020. 

Pour ce qui est des Marocains résidant à l’étranger, leurs créances en souffrance ont baissé de 8% pour s’établir à 1,7 milliard de dirhams.

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