INFORISK publie annuellement le classement des 1000 plus grande PME marocaines.
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1,2 million d'emplois d'ici 2021, soit 400.000 emplois par an. Aussi ambitieuse soit-elle, cette promesse jupitérienne, formulée en avril dernier par le ministre du Travail et de l'Insertion Professionnelle, Mohamed Yatim, épilogue une stratégie nationale de l'emploi à la fois, délétère et obsolète. Risquée également, car elle préconise de faire dépendre l'emploi de demain de l'Education Nationale. Or, au regard de la vitesse d'évolution du progrès technologique, il s'agit là d'un pari risqué.
L'imprimante 3D a supprimé dans un tas de secteurs des emplois manuels au profit de profils d'ingénieurs. Formulée autrement, la reconversion de ce capital humain est quasi-inenvisageable.
La vision du ministre est, au demeurant, inadaptée à notre ère. Sa feuille de route entend favoriser l'employabilité dans l'optique de répondre aux besoins du marché du travail. Or, les besoins des entreprises en matière d'emploi visent à répondre aux requêtes express présentées à un instant t. D'autant plus que l'entreprise n'a pas de visibilité sur l'avenir. A cela s'ajoute une tendance lourde amorcée par l'automatisation et la robotisation de l'industrie manufacturière tout sauf génératrice d'emplois. Dès lors se pose la question de savoir comment réagir, principalement au progrès technologique et de s'assurer qu'il se fasse au bénéfice de tous.
Seules les PME et les TPE sont capables de dénouer l'équation épineuse de l'emploi dans
notre pays. C'est sur elles que le ministre Yatim devrait concentrer ses efforts. Sous peine de
se tromper de cible.
Cadre réglementaire rigide, environnement fiscal pesant, aides de l'état rarissimes, pays partenaires en crise, financements au compte-goutte et banques frileuses..., la PME, vous, l'aurez compris, a la vie dure. Certes, ici et là, des initiatives louables apportent leur lot d'oxygène, tel que le fonds de soutien aux TPME qui prévoit de débloquer 7 milliards de dirhams de crédits, ou encore le programme ELITE qui accompagne les PME dans l'ouverture de leur capital en bourse. Or, la PME mérite mieux, car qui dit PME parle en somme de l'économie du pays toute entière.
Et pour cause, 95% des entreprises nationales sont des PME. Celles-ci représentent 46% de l'emploi, 30% des exportations et 33% de l'investissement global. Il s'agit donc de lui donner l'impulsion nécessaire pour investir dans le capital humain, lui ouvrir des marchés extérieurs, à travers un véritable Plan Marshall. A ce titre, le travail effectué par Maroc Export est à souligner avec ses multiples caravanes axées sur le continent, cet office créé des capillarités et des rapprochements inédits sur le terrain, Mais, ces soutiens aussi primordiaux soient-ils, ne suffisent pas. Il faut passer à la vitesse supérieure.
Fort heureusement, une constellation d'entrepreneurs donnent vie à leurs rêves sans attendre des lendemains qui chantent.
Dans ce hors-série exceptionnel, nous avons choisi de narrer leur parcours, semé d'embuches certes, mais souvent couronné de succès. De Choujaâ à Acmar en passant par Gemadec, ce sont de jeunes porteurs de projets qui refusent la fatalité, arrachent des parts de marchés, se diversifient, transforment leur ambition en réalité. Ce sont ses pionniers qu'il faut ériger comme modèle aux entrepreneurs en herbe. Ils symbolisent le futur de la PME et font leur la célèbre formule de John Fitzgerald Kennedy: «Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays.»
Cette édition 2015 du classement Inforiskessor 1000 n'a rien d'anodin. Elle est en effet exceptionnelle à plusieurs égards. D'abord, parce qu'elle intervient dans un contexte où la PME est officiellement, à travers le plan d'accélération industrielle, le partenaire de la grande entreprise pour atteindre la compétitivité tant souhaitée. Une consécration qui donne une justification, si besoin est, du caractère impératif de l'existence d'une telle publication. Ensuite, il est devenu très clair qu'aujourd'hui la PME constitue le relai de croissance ultime au moment où les grandes entreprises affichent une certaine méforme. La preuve en est la multiplication des offres de financement bancaire à l'adresse des PME, voire parfois des TPE.
Il y va aussi de la résorption du chômage, de la relance du pouvoir d’achat... bref, un tas de considérations qui dépassent l'importance microscopique que peut représenter le CA d'une PME pour embrasser la gravité systémique du macroéconomique. Enfin, cette édition est la première du genre sous la bannière Economie/Entreprises.
Pour correspondre au positionnement select de ce mensuel économique de référence, une adaptation éditoriale s'est imposée. Le résultat fait ainsi d'Inforiskessor 1000 le classement cadet de l'ouvrage majeur des 500 plus grandes entreprises. Une complémentarité qui sert en premier chef le besoin en information de fond de nos lecteurs.
Le premier constat de ce classement est le recul du chiffre d'affaires total de ces 1. 000 PME. En effet, celui - ci a connu un net repli de 4,29%, passant de 73,9 à 70,7 milliards de dirhams entre 2010 et 2011 et ce, après quatre éditions toutes marquées par des croissances à deux chiffres. Le résultat net s'est quant à lui établi presque de 5 milliards. Cela, au moment même où les grandes entreprises ont, elles, connu une croissance (certes mitigée par rapport à l'année 2010, mais une croissance quand même) de 8,6% (contre 21,4% sur 2009 - 2010) pour un chiffre d'affaires global qui a bondi de 528 à 574 milliards de dirhams. Mais que l'on ne se trompe pas.
La comparaison entre ces deux segments d'entreprises ne vaut que pour les chiffres et les ordres de grandeurs. Pour plusieurs raisons. D'abord, il y a les cours mondiaux et volumes. Ces grandes entreprises sont fortement influencées par le comportement des cours mondiaux du pétrole, du phosphate, etc., et une quelconque appréciation de ces cours, combinée aux volumes colossaux qu'elles drainent, peuvent avoir des effets positifs énormes autant que l'inverse quand les cours chutent. Les PME sont, dans une moindre mesure, exposées à ces fortes fluctuations.
Ensuite, il y a la représentativité sectorielle dans chacun des deux classements. Si parmi les 1000 PME le secteur textile, par exemple, est sur représenté par rapport au classement des 500, et que ce secteur accuse un net recul, il est normal que les PME paraissent trinquer davantage que les grandes entreprises. Quelques pistes de lecture Quelles interprétations trouver à cette baisse de la masse globale du chiffre d'affaires? En premier et naturellement, la crise économique est indéniablement passée par là. La récession qui frappe les marchés européens n'a pas manqué de se faire ressentir de ce côté de la méditerranée. Sans compter qu'avec cette crise, certaines entreprises européennes, notamment espagnoles et françaises, se sont tournées vers le marché marocain pour écouler leurs marchandises. Ce qui a eu pour effet de prendre quelques parts de marché à nos PME. Mais pas que cela.
L'autre effet néfaste de la crise (la crise a bon dos pour toute justification) est qu'elle a accentué le problème des délais de paiement. Ceux - ci n'étaient déjà pas le bon élève de l'activité économique globale, mais tant que la situation générale était favorable, les entreprises pouvaient, par quelques contorsions et des lignes de crédit ouvertes chez leurs banques, survivre à cette problématique. Avec la dégradation de cet environnement économique, la perte de confiance a été inévitable entre les différents acteurs.
Conséquence immédiate : les banques ont resserré leurs conditions d'octroi de crédit si elles n'ont pas tout simplement fermé le robinet aux sociétés qui, à leur goût, ne présentaient pas d'arguments ou de fondamentaux solides. Sans oublier que dans cette même lancée, les PME sont les plus grandes perdantes parce qu'elles subissent la loi des grandes entreprises. En effet, à lire le bilan d'un échantillon de ces PME, on constate froidement que le poste "clients" reste largement amputée. Ce qui confirme que les PME sont non seulement victimes des délais de paiement comme "cancer" généralisé, mais le sont encore plus des grands donneurs d’ordres et/ ou grandes entreprises qui se refinancent sur leurs dos. Ce qui a conduit d'ailleurs bon nombre de PME à fermer durant ces deux dernières années, l'année 2012 ayant été d'une saignée particulière.
A l'image de 2009, où elles n'ont pas Connu la crise, l'année 2010 a été un nouvel exercice réussi pour ces 1000 PME. Leur chiffre d'affaires cumulé a fait un bond de près de 25%, passant de 59, 2 à 3, 9 milliards de dirhams. Et ce, dans le sillage des 500 plus grandes entreprises, qui ont réalisé elles aussi une croissance de leurs chiffras d'affaires cumulés de 21, 4%.
Un mouvement d'ensemble qui mérite d'être étudié de plus près. Avec un tissu économique composé à 95% de PME, analyser l'évolution des 1000 plus performantes d'entre elles est révélateur à plus d'un titre. Non seulement cette analyse permet de toucher du doigt la «vraie» réalité de l'entreprise marocaine, mais aussi se révèle, au fil des années, comme un indicateur de tendance de l'économie nationale. Cette quatrième édition d'Essor 1000, réalisée en partenariat avec INFORISK, permet, à cet effet, d'appréhender avec davantage de précision les PME marocaines, d'autant plus que notre partenaire a affiné davantage ses méthodes de collecte d'informations. Toutefois, il y a lieu d'interpréter ces données avec précaution, même si les informations recueillies ont fait l'objet de vérifications soutenues. Elles émanent de sources légales ou des entreprises certes, mais sont à relativiser.
Le BTP encore premier Si la croissance du chiffre d'affaires global de ces entreprises, de 24, 83% entre 2009 et 2010, peut être flatteuse, elle cache quand même un peu mal un fait : au moins 277 entreprises de ce classement ont réalisé des croissances négatives, soit 27, 7% d'entreprises. Dans ce lot, des sociétés comme «TANGEROIS», (rang 148) qui a accusé un recul de son chiffre d'affaires de 13, 1% ou encore «MAERSK MAROC», (rang 601) qui a vu son chiffre d'affaires fondre de 73, 3%. A l'inverse, il est à noter que 211 entreprises ont réalisé un taux de croissance supérieur à 25%, dont 118 sont au - dessus des 50% de taux de croissance. Seules deux PME ont atteint la barre des 700% de taux de croissance. Ce qui contraste avec les chiffres du classement de l'année dernière où certaines entreprises ont réalisé des taux de croissance dépassant les 1000%. Mais ce classement révèle, en outre, des concentrations dans quelques intervalles. Dans la première tranche de taux de croissance à deux chiffres, c'est - à - dire entre 10% et 20%, ce sont 113 PME au total qui s'y retrouvent 84 ont un taux de croissance compris entre 5% et 10% et 102 PME ont un taux de croissance entre 0% et 5%. Dans cette dernière tranche, on retrouve des entreprises connues, comme DHL Express Maroc (rang 532) qui a connu une croissance de 3, 4% de son chiffre d'affaires Deloitte Audit (rang 989) pour une évolution de 4, 1% ou encore Omnidata (rang 6), dont le chiffre d'affaires s'est accru de 4, 2%.
Ces taux de croissance, situés dans la plus petite tranche, s'expliquent naturellement par le fait que ces entreprises évoluent sur des marchés matures, alors que celles qui performent au-delà de ces taux en sont encore sur des territoires à conquérir. Ainsi, sur l'ensemble du classement des 1000 PME les plus performantes de l'exercice 2010, ce sont au total 54, 9% de PME classées qui ont réalisé un taux de croissance positif. Ce chiffre est à relativiser avec les quelque 174 PME classées également, tous secteurs confondus, dont il a été impossible de recueillir les chiffres d'affaires 2009 afin d'évaluer leur évolution. D'ailleurs, les secteurs en décollage et où les taux de croissance vont au - delà des 400% ont quelque peu faussé la note générale. Toutefois, l'analyse des secteurs est un élément qui reste un autre indicateur important pour comprendre lequel d'entre eux détient le leadership des PME. Sur l'ensemble des 20 secteurs d'activité recensés dans le classement 2011, et comme l'année dernière, c'est le secteur du BTP & Infrastructures qui domine avec 201 PME, soit 20, 1% des entreprises classées en 2010, contre 21, 1% en 2009. Ce secteur aura perdu quand même 10 PME du classement d'une année à l'autre. Malgré tout, certaines PME de cc secteur ont réalisé de belles performances, à l'instar d'Univers Plancher (rang 162), dont le chiffre d'affaires a enregistré un taux de croissance de 400, 3% ou ENCORE MANAZIL ACHARAF (rang 33) qui a progressé de 225, 1%.
75% des PME classées ont connu une croissance positive en 2009.
L’année 2009 n'aura pas été ce que l'on pourrait appeler une année de crise pour les 1.000 plus grandes PME marocaines. Leur chiffre d'affaires cumulé a enregistré une croissance de près de 16% en 2009, pour passer de 48,6 à 59,2 milliards de dirhams. Une évolution qui contraste avec celle des 500 plus grandes entreprises, qui réalisent une chute de 11% de leur chiffre d'affaires cumulé entre 2008 et 2009. Pourquoi?
Analyser le classement des 1.000 plus grandes PME marocaines a ceci d'extraordinaire, de quasiment jouissif: il vous permet de réellement palper l’économie marocaine du bout des doigts, loin des discours officiels et des lectures macro-économiques, qui peuvent être par ailleurs également très pertinentes.
Si l’on peut mettre des noms sur le visage des 500 plus grandes entreprises marocaines ou dégager des tendances des mastodontes de chacun de ces secteurs d'activités, la tâche est plus ardue lorsqu'il s'agit d'effectuer une analyse plus fine des PME.
Aujourd'hui, à travers le classement essor 1000, réalisé en partenariat avec Inforisk, il
est possible d'appréhender avec davantage de précision les PME marocaines. Cependant, il est important de comprendre que les données recueillies, bien qu'elles aient fait l'objet de vérifications soutenues, sont à interpréter avec précaution. Car la qualité de l'information recueillie, à partir de sources légales, est à relativiser même si elle émane de l’entreprise elle- même (cf interview avec le DG d'Inforisk). Ceci dit, au fil des éditions, le classement des 1.000 plus grandes PME marocaines gagne en maturité, en donnant à chaque fois une image plus fidèle de la réalité, dans la mesure où les équipes en charge du traitement de l'information apprivoisent peu à peu le monde de la PME.