Lors de la deuxième édition du Sustanaible Finance Forum qui s'est tenue ce mardi 28 janvier, à Casablanca, la filiale du groupe français BNP Paribas a signé deux conventions dont une avec la BERD qui porte sur une ligne de financement (GEFF III) d'un montant de 35 millions d'euros.
Le sujet de la finance durable est plus que d'actualité au Maroc. Et ce, eu égard aux objectifs ambitieux que s'est fixés le Royaume en termes d'énergies renouvelables d'ici 2030 et d'autres chantiers concernant, entre autres, la décarbonation industrielle, la mobilité durable, le verdissement des ports nationaux ainsi que les politiques publiques liées à l'eau.
À l'évidence, le foisonnement des chantiers au cachet durable ainsi que l'immensité des besoins d'investissements d'ici l'échéance 2030 coïncidant avec la Coupe du monde, qui sera abritée par le Maroc, l'Espagne et le Portugal, prouvent la nécessité pour le Royaume de promouvoir activement la finance durable.
La deuxième édition du Sustanaible Finance Forum (SFF), organisée ce mardi 28 janvier à Casablanca par la BMCI, filiale du groupe français BNP Paribas, a prouvé, une fois de plus, la centralité de la finance verte, appelée à être plus innovante pour satisfaire les besoins de financement croissants en lien avec la durabilité au Maroc.
Finance durable : La BMCI, une banque pionnière
Lors de son allocution introductive, Hicham Seffa, président du Directoire de la BMCI, qui fait partie de l'indice Masi ESG de la Bourse de Casablanca, a assuré que la BMCI est un acteur précurseur en matière de finance durable au Maroc.
«En 2022, nous avons été la première banque au Maroc à lancer un crédit SLL. Un nouveau type de financement pour les entreprises dont le taux est indexé sur des critères de durabilité. Il y a quelques mois, la banque a également lancé une solution de financement inédite au Maroc en faveur de l'association Al Amana. Ce financement inclusif durable constitue une première dans le secteur de la microfinance au Maroc», rappelle-t-il.
Par ailleurs, il importe de préciser que la BMCI promeut l'innovation à travers la mise en œuvre des start-up et initiatives locales liées à la transition énergétique, à la greentech et à l'économie circulaire. D'ailleurs, un greentech roadshow a été lancé durant l'été 2024 dans plusieurs régions du Maroc.
Le patron de la filiale française a aussi partagé la vision selon laquelle les projets financés par la finance durable préservent la planète, génèrent de nouvelles opportunités économiques tout en favorisant l'inclusion sociale et un avenir équitable pour les générations futures.
Dans la même veine, Anne Pointet, directrice de l'Engagement d'entreprise chez BNP Paribas, a martelé que le groupe français place la durabilité au cœur de sa stratégie, à côté de la croissance et de la technologie. Selon elle, le groupe bancaire français s'emploie à accélérer ses financements dans les énergies bas carbone.
«À l'horizon 2030, ils représenteront près de 90% des encours mondiaux du groupe BNP Paribas en matière de production énergétique», assure la responsable du groupe français qui mobilisera près de 200 milliards d'euros en 2025 pour accompagner la transition bas carbone en faveur du climat.
Signature de deux conventions majeures
Au-delà des actions de BMCI en matière de finance durable et des ambitions du groupe BNP Paribas en la matière, le Forum rehaussé par la présence de Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie et du commerce, et Nizar Baraka, ministre de l'Equipement et de l'eau, a permis à l'auditoire d'identifier plusieurs secteurs affichant au Maroc des besoins de financement durable colossaux. L'industrie, le transport, les infrastructures, l'eau (dessalement de l'eau de mer), la mobilité, les énergies renouvelables sont autant de secteurs évoqués lors de la rencontre.
Au final, il importe de souligner qu'au cours du Forum, la BMCI a signé deux conventions majeures. Le 1er accord, conclu avec la BERD, porte sur une ligne de financement, GEFF III, soutenue par l'UE et le Fonds vert pour le climat.
La BMCI devient ainsi la première banque au Maroc à bénéficier de la ligne de financement GEFF III pour un montant de 35 millions d'euros, complétés de lignes supplémentaires.
Dans le détail, ce montant permettra à la banque de financer les investissements des entreprises marocaines qui ambitionnent de moderniser leurs installations avec des technologies vertes. Elles pourront aussi bénéficier d'une multitude d'avantages dont une assistance technique et une subvention à l'investissement.
Le second accord, conclu avec la plateforme EcoVadis, a pour but d'accompagner les clients de la BMCI dans l'évaluation de leur impact en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE).