Le forum a également pour objectif de solutionner la problématique du financement de l'apprentissage, de la formation et du renforcement des capacités ciblant le niveau local en Afrique (Ph. IM)
«Financer l'apprentissage, la formation et le renforcement des capacités des élus locaux et le personnel des collectivités territoriales en Afrique: pour des mécanismes innovants et durables», tel est le thème central de la troisième édition du forum des managers territoriaux et des Instituts de formation au profit des collectivités territoriales.
Cette édition, qui se clôture ce 14 juin à Ifrane, est initiée par les Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique, les 23 Instituts d'ancrage d'ALGA en Afrique, la région de Fès-Meknès et l'université Al Akhawayn. Une session pour passer au peigne fin la problématique du financement de l'apprentissage, la formation et le renforcement des capacités des collectivités locales. Il s'agit également de présenter les modèles réussis à travers le monde et les mécanismes innovants et durables pour l'ancrage de la décentralisation en Afrique.
Tout en sachant que les ressources humaines sont un véritable investissement qui doit être continuellement appuyé, la formation continue est considérée comme un fardeau par les administrations publiques. De même, l'ancrage de la performance au niveau local en Afrique est tributaire de l'existence d'élus locaux et cadres territoriaux engagés, compétents et intègres. Ce qui n'est pas toujours le cas souligne Khalid Sbiae, vice-président au conseil régional de l'Oriental.
«Pour y remédier, il est indispensable de définir les grands axes d'un modèle-type de financement adapté à l'environnement africain», précise-t-on auprès des organisateurs. Il faut également benchmarker des modèles réussis de financement et de renforcement des capacités ciblant les collectivités territoriales.
La réalité du terrain montre que le financement du processus de la décentralisation en Afrique et le renforcement des capacités humaines est confronté à l'absence d'une politique publique nationale volontariste et à la faiblesse des ressources et moyens alloués.
Un constat d'échec, dû à l'existence d'une multitude d'acteurs impliqués dans le renforcement des capacités (états, gouvernements centraux, collectivités locales, organisations internationales, acteurs associatifs, secteur privé, universités/centres de formation, etc.) qui impactent négativement les résultats escomptés.