Léger redressement du crédit bancaire au premier trimestre 2019. Selon les dernières statistiques monétaires de Bank Al-Maghrib, il a progressé de 5,1% par rapport au même trimestre de 2018, contre 3,1% un an auparavant. L’encours s’établit à 872,2 milliards de DH.
Cette hausse est à relativiser car elle intègre une progression de 13,2% des prêts aux sociétés financières contre une baisse de 3,7% il y a une année.
Les crédits au secteur non financier n’ont, eux, évolué que de 3,8%, ce qui représente malgré tout une amélioration par rapport à l’année dernière.
En effet, les financements aux entreprises privées ont crû de 1,7% contre 1,4% l’année dernière. Les prêts aux ménages ont progressé de 5,7% contre 4,1% une année auparavant.
Les crédits au secteur public évoluent moins vite, mais affichent toujours un bon taux de progression : 5,7%.
Par objet économique, les crédits immobiliers ont fait +3,6%, intégrant une baisse des prêts aux promoteurs immobiliers et une hausse de 5,6% des prêts à l’habitat.
Les crédits de trésorerie ont, eux, fait un bon de 10%, alors que les prêts à l’équipement ont limité leur progression à 2,1%.
Les crédits à la consommation, enfin, poursuivent leur forte et régulière évolution et affichent +5,6%.
Dans ce contexte, les créances en souffrance se sont dégradées de 5,5%, un rythme un peu plus élevé que celui de l’encours global des crédits.
Rappelons que Bank Al-Maghrib, le groupement des banques et la CGEM se sont réunies le 18 avril pour trouver une solution au ralentissement du crédit bancaire qui persiste depuis plusieurs années. Un plan d’action a été défini et des comités institués pour mettre en place les mesures décidées.