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Lignes ferroviaires: Le projet de TGV Rabat-Fès entame sa deuxième phase

9 août 2024 L'opinion

Le projet de TGV reliant Rabat à Fès a entamé sa seconde phase, où seront réalisées les études de faisabilité et la préparation de la structure financière. Ce chantier d’envergure nécessitera un budget de 23 milliards de dirhams et permettra de stimuler le développement économique de la région.

Après le succès de la ligne à grande vitesse (TGV) Tanger-Casablanca et le lancement de la ligne Casablanca-Marrakech-Agadir, le Maroc s'efforce de moderniser son réseau conventionnel en équipant plusieurs provinces du Nord et du Sud de cette infrastructure ferroviaire de haut niveau d'ici 2040. Il s'agit notamment de Fès, qui sera dans un avenir proche reliée par une nouvelle ligne depuis Rabat. 

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan national de développement des infrastructures ferroviaires de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF) et se déroule en deux phases, pour un budget d’environ 23 milliards de dirhams. 

Interrogé sur l’état d’avancement de ce projet d’envergure, le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil, a expliqué que la première phase a vu la réalisation des études préliminaires liées à la création de la ligne à grande vitesse entre Rabat et Meknès via Khémisset. 

Il a ajouté que la seconde phase est en cours de déploiement, « où l’ONCF réalisera des études détaillées, notamment les études de faisabilité ainsi que la structure financière du projet ». 

Aussi, le ministre des Transports a souligné que le projet nécessitera une enveloppe budgétaire importante, d’où l’importance de la mobilisation de tous les partenaires pour trouver des solutions de financement, telles que le partenariat entre le secteur privé et le secteur public et l’implication des Conseils régionaux. 

Au regard du responsable, ce projet est en passe de renforcer la mobilité grâce aux nombreux avantages offerts par cette technologie de pointe en termes de qualité de service, de réduction du temps de voyage et de protection de l'environnement. 

Il permettra, par ailleurs, de renforcer l’activité ferroviaire vers toutes les régions traversées par la voie ferrée reliant la ville de Fès. Il a également rappelé que l’Office a élaboré un plan, à moyen et long termes, pour couvrir l’ensemble du territoire national avec un réseau ferroviaire « comprenant la création de nouvelles lignes à grande vitesse ainsi que de nouvelles lignes classiques pour étendre la connexion ferroviaire entre plusieurs villes et assurer ainsi le transport ferroviaire des citoyens à travers le Royaume ». 

De plus, le plan prévoit « l’organisation et l’amélioration de l’intégration et de la coordination entre les différents modes de transport et la connexion de plusieurs ports et aéroports au réseau ferroviaire, pour suivre l’évolution portuaire, industrielle et logistique ». 

Tourisme, investissements… 

Des avantages majeurs pour la région Grâce à ses avantages en termes de réduction du temps de voyage, le TGV reliant Rabat à la capitale spirituelle du Royaume permettra à la région Fès-Meknès de bénéficier de la dynamique économique enregistrée à travers le pays, notamment en matière de tourisme religieux, qui est encore insuffisamment exploité, selon Omar Bakou, économiste. 

L’économiste mise également sur ce projet pour stimuler les investissements étrangers dans la région, notamment dans les domaines agricole et industriel, afin de garantir une dynamique économique génératrice d'emplois. De plus, Il voit ce projet comme un levier pour stimuler la mobilité universitaire, particulièrement depuis l’Afrique subsaharienne, étant donné la dynamique de la région en termes d'offres universitaires attirant des milliers d’étudiants depuis le Royaume mais aussi du reste du continent. 

Ce nouveau modèle de voyage, différent de celui d’avant, jouera le rôle de levier pour décloisonner certaines villes de la région et permettra, selon les termes du Pr Bakou, de réussir la déconcentration des compétences et des ressources humaines dans des domaines clés, notamment la santé. 

Il s’agit, poursuit notre interlocuteur, d’un investissement sur le long terme qui prend en compte la dynamique économique et les perspectives de développement dans le cadre du Nouveau Modèle de Développement. Celui-ci prône une mise à niveau du transport comme facteur déterminant dans le processus de décloisonnement de toutes les régions du Royaume.

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