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Maroc-Banque islamique de développement : Un nouvel accord-cadre conclu pour le cap 2019-2022

9 avr. 2019 Aujourdhui le Maroc

Les deux parties ont déterminé un plan d'action d'étape 2019 portant sur un financement de 206 millions de dollars. Ce montant financera des projets à dimension sociale dont l'Initiative nationale pour le développement humain, le préscolaire ainsi que le développement territorial.

Le rideau est tombé sur la 44ème réunion annuelle de la Banque islamique de développement (BID). Ce conclave dont les travaux se sont clôturés samedi 6 avril à Marrakech a permis de renforcer le partenariat avec les pays de la BID. Le cadre de coopération qui lie le Maroc à l'institution financière s'est vu insuffler un nouvel élan. Un accord-cadre a été conclu entre les deux parties couvrant ainsi la période 2019-2022. Une coopération axée sur le développement des chaînes de valeur des secteurs économiques. Ce cadre institutionnel porte sur les questions liées à la compétitivité de l'économie marocaine et son intégration dans l'économie mondiale.
Les deux parties ont à cet effet déterminé un plan d'action d'étape 2019 portant sur un financement de 206 millions de dollars. Ce montant financera des projets à dimension sociale dont l'Initiative nationale pour le développement humain, le préscolaire ainsi que le développement territorial reflétant ainsi l'engagement de la BID à accompagner le Maroc dans la promotion de nouveaux pôles régionaux de développement.
Assistance technique renouvelée sur plusieurs fronts
Un accord d'assistance technique a été conclu par le Maroc et la BID portant ainsi sur une contribution de 1,5 million de dollars de la banque. Un financement qui appuiera la phase III de l'INDH. A cet accord s'ajoute une convention sur le financement d'un projet de développement rural inclusif dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima d'une somme de 93,8 millions de dollars. L'objectif étant de réduire le nombre de ménages vivant sous le seuil de pauvreté à travers l'amélioration des conditions de vie des populations rurales. Avec une contribution de 280.000 dollars américains de la BID, le Maroc et la Banque islamique ont signé une convention d'assistance technique pour l'élaboration d'un modèle intégré visant le développement de l'éducation au Maroc. L'ambition étant de rendre obligatoire l'accès à l'éducation et à l'enseignement pour les enfants âgés entre 4 à 11 ans et d'améliorer les résultats scolaires des élèves lors des évaluations nationales et internationales. Ceci passe par l'élaboration et la mise en œuvre d'un modèle intégré de développement de l'enseignement fondamental.
Le commerce et l'agriculture en priorité
Parallèlement à ce nouveau cadre de coopération renouvelé avec le Maroc, la BID a également consolidé ses partenariats avec les institutions marocaines. Citons à titre d'exemple la convention signée avec l'Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) permettant à la République de la Côte d'Ivoire de bénéficier de l'expertise marocaine dans le développement et l'élaboration des cartes de fertilité à travers l'Institut national de recherche agronomique. L'accompagnement de ce projet en Côte d'Ivoire engagera un financement de la part de la BID et de la part de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). Notons que la carte de fertilité qui serait élaborée couvrira 600.000 hectares de terres arables.
Pour sa part, la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC) et l'Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) ont signé un mémorandum d'entente en vue de promouvoir le commerce entre le Maroc et les pays africains membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). Cet accord tend à faire face aux barrières qui empêchent actuellement les entreprises des pays arabes et africains subsahariens membres de l'OCI de profiter pleinement du potentiel commercial de la région. Ce protocole d'accord permettra de créer de nouvelles opportunités pour les entreprises marocaines dans les marchés africains, tout en bénéficiant des programmes de renforcement des capacités et de transfert de connaissances liés au commerce électronique. De son côté, la Société islamique pour l'assurance des investissements et du crédit à l'exportation (SIACE), membre du Groupe de la BID, a conclu par la même occasion de nombreux accords qui renforceront son image et étendront ses services sur les marchés des pays membres, en se concentrant sur le Maroc. La Société qui fête cette année son 25ème anniversaire a signé quatre Protocoles d'entente avec des institutions marocaines dont le Groupe de la Banque centrale populaire (BCP), l'Agence marocaine de l'énergie durable (Masen), la Banque Al-Akhdar (BAA) et l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA).
6,7 milliards de dollars d'approbations nettes jusque-là alloués
Il est à noter que le Maroc est l'un des principaux bénéficiaires du financement du Groupe de la Banque islamique de développement (BID). Les approbations nettes de financement du groupe de la BID en faveur du Royaume ont totalisé environ 6,7 milliards de dollars, dont 2,6 milliards de dollars approuvés par la BID et le reste cumulé par les autres institutions du groupe BID. Le transport est le principal secteur bénéficiaire du financement de la BID, qui a approuvé 14 opérations d'une valeur approximative de 940 millions de dollars dont la ligne ferroviaire à grande vitesse de Casablanca-Tanger. L'énergie est le deuxième secteur bénéficiaire du financement de la banque avec 14 opérations réalisées d'une valeur de 926,41 millions de dollars. L'eau et l'assainissement est le troisième grand secteur avec 15 opérations d'une valeur de 430 millions de dollars dont 11 achevés de l'ordre de 155 millions de dollars.
S'agissant des partenariats public-privé, la BID a financé deux opérations au Maroc pour un montant total de 209 millions de dollars. Ils relèvent du secteur de l'énergie, notamment le projet d'extension du port OCP Jorf Lasfar (Quais : 1,2,4,5, 6 et 7) pour lequel 150 millions de dollars ont été approuvés et le projet de centrale électrique de Safi d'un montant de 59 millions de dollars.

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