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Moratoire, Damane Oxygène, Damane Relance, Intelaka : Les chiffres 2021 révélés par Bank Al-Maghrib

27 juil. 2022 Aujourdhui le Maroc

Bank Al-Maghrib a rendu publique, lundi, la 18ème édition de son rapport annuel sur la supervision bancaire au titre de 2021.

Un exercice qui coïncide avec la 2ème année du déclenchement de la crise sanitaire aux niveaux national et international. 

Un cap marqué au Maroc par un progrès remarquable en matière de vaccination et le maintien des stimulus budgétaire et monétaire déployés depuis le déclenchement de la crise sanitaire. 

Bank Al-Maghrib qui observe une résilience du secteur bancaire en 2021 revient sur ses interventions en tant que banque centrale en vue de faire face à l’impact économique du contexte pandémique. 

A cet effet, l’institution a levé certaines des mesures temporaires de soutien prudentiel qu’elle avait décidées au déclenchement de la crise de Covid-19. 

Se référant à Bank A-Maghrib, le suivi des risques s’est focalisé sur les sujets prioritaires dans le contexte de la crise en accordant une attention particulière au suivi du sort des crédits ayant bénéficié de moratoires, au déploiement des programmes de prêts liés à la Covid-19 et garantis par l’État ainsi qu’à l’évolution des créances en défaut de paiement et à leur provisionnement. Les détails.

Moratoire : 76,4% des crédits ont repris le remboursement

A fin 2021, le moratoire a concerné un encours de crédits cumulé depuis le début de la crise de plus de 122 milliards de dirhams bénéficiant à hauteur de 68 milliards DH aux ménages et 54 milliards DH aux entreprises. 

«A fin 2021, 76,4% de ces crédits ont repris leur remboursement, 5,2% continuent d’être en moratoire ou ont été restructurés, 10,2% présentent des impayés et 8,2% sont en défaut», précise Bank Al-Maghrib. 

Pour ce qui est des prêts garantis par l’État, Damane Oxygène a couvert à fin 2021 près de 38 mille bénéficiaires. L’encours octroyé a atteint dans ce sens les 13,8 milliards de dirhams, dont 63% ont bénéficié à la PME, 24% à la TPE et 13% aux entreprises de taille intermédiaire (ETI).

«Près de 94% de ces crédits ont été transformés en crédits à moyen terme», souligne la banque centrale dans son rapport. Et de préciser que «27% du volume des crédits autorisés a été octroyé aux entreprises opérant dans le secteur des industries, 20% dans le secteur du commerce et 18% dans le secteur du BTP». 

Au niveau de «Damane Relance», Bank Al-Maghrib recense 42.102 bénéficiaires pour un montant de 41,5 milliards de DH. «Les PME ont bénéficié à hauteur de 51% de l’encours, les TPE, 20 %, les entreprises de taille intermédiaire (ETI), 14% et les grandes entreprises, 15%», relève-t-on. 

Et d’ajouter que «35% du volume des crédits autorisés a été octroyé aux entreprises opérant dans le secteur des industries, 23 % à celles du commerce et 16 % à celles du secteur du BTP. Le taux de décaissement de ces prêts s’est établi à 82 % à fin 2021 ».

6,2 MMDH accordés dans le cadre d’Intelaka

Par ailleurs, le montant de crédits accordés dans le cadre du programme intelaka s’est établi à fin 2021 à 6,2 milliards de dirhams. 

Cet encours a été alloué à près de 26 mille bénéficiaires, dont 84% d’hommes et 16% de femmes. 

La banque centrale relève dans ce sens que les projets en milieu urbain représentent 83% du nombre total, contre 17% en milieu rural. 

«Par nombre de bénéficiaires, 43% des financements accordés sont d’un montant inférieur ou égal à 100 mille dirhams, 31% entre 100 mille et 300 mille dirhams et le reliquat de 26% des prêts supérieurs à 300 mille dirhams», peut-on lire dudit rapport.

Bank Al-Maghrib note également que les crédits Intelaka octroyés ont bénéficié, en termes de montants de crédits, à hauteur de 56% aux TPE et 44% aux entrepreneurs individuels et autres personnes physiques. 

Par objet, les crédits d’investissement représentent 89% des financements accordés et les crédits de fonctionnement 11%. 

La répartition par secteur d’activité place le commerce en tête des secteurs bénéficiaires (20%), suivi de l’agriculture (14%), de l’industrie et aux services (12%) et tourisme (11%) et le BTP (5%). 

Il est à noter que Casablanca-Settat capte à elle seule 27% des crédits accordés contre 14% pour Rabat-Salé-Kénitra, 13% pour Fès-Meknès et 11% pour Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

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