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Le groupe coréen Hyundai Rotem aspire à transformer son usine de Benguerir en hub régional destiné à l'Afrique et l'Europe après avoir remporté le contrat de livraison de 110 rames de trains à l'ONCF.
Hyundai Rotem place ses ambitions très haut au Maroc. Le géant coréen s'apprête à installer à Benguerir son usine d'assemblage des futurs rames de trains électriques, y compris des RER, à l'ONCF en vertu d'un contrat historique de 1,53 milliard de dollars.
Le constructeur veut aller plus loin en faisant de l'usine de Benguerir non seulement une unité de production pour les besoins marocains mais une plateforme d'exportation régionale destinée à la fois à l'Europe, l'Afrique et le marché arabe. C'est ce qu'a Malick Diole, directeur commercial du groupe, lors de la quatrième édition du sommet de l'Industrie ferroviaire, tenue actuellement à El Jadida.
Le responsable s'est épanché longuement sur la stratégie de Hyundai Rotem au Maroc pendant les dix prochaines années. Selon lui, le Royaume représente un marché d'une importance stratégique majeure vu son positionnement géographique. L'usine de Bengeurir, où seront assemblés une partie des 110 rames de trains commandés par l'ONCF, est la pierre angulaire de la stratégie du groupe coréen au Royaume. Cette unité industrielle aura vocation à devenir un hub régional, a-t-il fait savoir.
"Hyundai Rotem est venu au Maroc pour y rester au cœur du business", a confié M. Diole, rappelant que ce projet est important pour le Maroc dans la perspective de la Coupe du Monde 2030.
Rappelons le constructeur coréen va fournir 110 trains électriques à deux étages au Maroc qui est en cours de modernisation de son parc ferroviaire. Il s'agit du plus grand contrat jamais conclu à l'étranger.
Le président par intérim, Choi Sang-Mok, a remercié personnellement SM le Roi après l'annonce du contrat. Lequel prévoit une clause de production locale. Malick Diole a précisé sur ce point que le partenariat relatif à la maintenance locale peut aller jusqu'à trente ans.
L'usine de Benguerir devrait être opérationnelle dès 2028 avec un investissement de 1,5 milliard de dollars. Le taux d'intégration locale devrait avoisiner les 60%.
