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Startups marocaines : Une montée en puissance avec une levée de fonds record de 70 millions de dollars en 2024

15 janv. 2025 L'opinion

Avec une progression de 311 % par rapport à 2023, les startups marocaines se hissent au 5ème rang continental en termes de financements levés. Toutefois, elles restent en retrait par rapport au quatuor de tête africain.

En 2024, les startups marocaines ont marqué un tournant significatif en levant 70 millions de dollars auprès de divers investisseurs, selon le rapport annuel de la plateforme « Africa : The Big Deal ». 

Ce chiffre impressionnant, qui représente une augmentation spectaculaire de 311 % par rapport aux 17 millions de dollars enregistrés en 2023, propulse le Maroc au 5ème rang africain en termes de fonds levés par des startups. 

Le Royaume devance ainsi des pays comme le Ghana (68 millions de dollars), la Tanzanie (53 millions de dollars) et le Bénin (50 millions de dollars). 

Cette performance intervient dans un contexte de baisse générale des financements pour les startups en Afrique du Nord, qui ont chuté de 35 % entre 2023 et 2024. Malgré ces vents contraires, les startups marocaines ont su attirer l’attention des investisseurs grâce à des projets innovants et prometteurs. 

Cependant, le Maroc reste encore loin derrière le « Big Four » africain (le Kenya, le Nigeria, l’Égypte et l’Afrique du Sud) qui domine largement le paysage entrepreneurial continental. 

En 2024, ces quatre pays ont cumulé à eux seuls 84 % des financements levés sur le continent, représentant un total de 2,2 milliards de dollars, malgré une baisse globale de 25 % par rapport à l’année précédente. 

Le Kenya mène la course avec 638 millions de dollars, suivi du Nigeria (410 millions de dollars), de l’Égypte (400 millions de dollars) et de l’Afrique du Sud (394 millions de dollars).

Secteurs porteurs et perspectives pour le Maroc 
Le financement des startups africaines reste majoritairement concentré sur les secteurs des technologies financières (FinTech) et des technologies environnementales (CleanTech), qui continuent de séduire les investisseurs grâce à leur potentiel de transformation sociale et économique. Pour le Maroc, la diversification sectorielle pourrait être une clé pour attirer davantage de capitaux. 

Avec une croissance continue de l’écosystème entrepreneurial, soutenue par des initiatives publiques et privées telles que les incubateurs, les accélérateurs et les fonds d’investissement locaux, le Royaume dispose des bases nécessaires pour consolider sa position. 

L’amélioration des infrastructures numériques et la mise en place de politiques favorables à l’innovation pourraient permettre au Maroc de combler son retard par rapport aux géants du continent.

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